Andre Kasper: nus

Nus

La représentation du corps suscite des réactions fortes parce qu'elle offre un miroir élémentaire, intime, au spectateur. D'autant que je tiens à représenter le corps (féminin) dans sa continuité car c'est dans cette continuité que réside une part essentielle de la beauté. Les formes avouées, donc, sans recours aux cache-sexe peints par les anciens (pas toujours de convention, parfois très poétiques) tels que bout de drapé maintenu par un courant d'air microclimatique, rameau, feuille de vigne, élément de premier plan sans autre fonction, posture sinueuse, j'en passe- ni aux postures gratuites, qui ne viseraient qu'à exposer une partie du corps, sans une intention, un contexte, un scénario (car alors nous revoilà devant le corps objet). En fait, c'est une question de statut : soit le modèle revendique sa pose, elle est justifiée, soit on se sert de lui en bradant des pans de son intimité sans autre fin que d'en étaler.
Ces quelques lignes sont plus une base de réflexion que des conclusions, il en manque beaucoup, vous pouvez retrouver ce sujet et d'autres à l'onglet NOTES, et y participer en m'envoyant un e-mail à andrekasper@bluewin.ch